Voici le dernier courrier envoyé au directeur du sdis 44:
Nantes, le 31 mai 2012
Monsieur Le Directeur,
Avait lieu, le 04 mai dernier, une réunion de travail entre vos services des ressources humaines et l’ensemble des entités syndicales du département œuvrant à la protection des valeurs de vos personnels. Le thème principal abordé fut l’avenir des sapeurs pompiers lauréats de la FAE chef d’agrès 2012.
Nous constatons de nouveau que vous avez délibérément décidé ne pas convier les représentants de SUD SDIS 44, faisant écho à la position de votre DRH du 28 mars 2012. Punition, représailles, vengeance, procédés douteux malheureusement habituels depuis la création de notre syndicat que nous ne pouvons plus accepter. Sans doute la maxime de J.Rouxel orne votre bureau « Pour qu’il y ait le moins de mécontents possibles il faut toujours taper sur les mêmes ». Parce que notre organisation syndicale ne peut être le bouc émissaire de l’égo de certains décideurs, nous laisserons notre spécialiste poser les termes de tels agissements.
Au-delà de cet abus de pouvoir, au-delà de cette position de chantage, vous muselez une partie de vos personnels. Inimaginable. C’est pourquoi, à nouveau, nous vous offrons notre position en réponse au relevé de conclusion de votre DRH sur cette réunion du 04 mai.
Nous trouvons juste votre position de continuer la formation des lauréats au concours d’accès à la FAE chef d’agrès, au même titre que les premiers formés – INC 2. Car, permettre à tous ces lauréats une seule et unique formation contribuera à valoriser leur implication professionnelle. Décision noble et juste. Permettez nous de vous faire remarquer votre oubli concernant les deux sapeurs pompiers évincés arbitrairement qui eux aussi devront bénéficier de cette formation.
Néanmoins, nous ne partageons pas votre décision de contraindre l’ensemble des personnels – FAE 1, 2 et 3 – à ne tenir que les fonctions de chef d’agrès une équipe. Tant techniquement – cf. l’estimation de vos services sur le besoin en encadrement INC 2 – qu’humainement, il apparaît plus que logique de proposer à l’ensemble de ces personnels un réel avenir professionnel. Le fait de « tirer » son personnel vers le haut ne peut qu’être profitable à la qualité du service rendu à la population et par conséquent profitable au SDIS.
Concernant l’analyse de votre DRH et sa référence à l’article 8 du chapitre « Dispositions transitoires et finales » du décret 2012-519 du 20 avril 2012, nous tenons à vous rappeler qu’elle n’a citation dans la conjoncture actuelle. En effet, il n’y a pas de situation ambiguë puisque cet avancement a été pensé, validée et organisée avant la date de mise en place de la refonte de notre filière – décision créatrice de droit. Comme aime à nous le rappeler votre DRH, il gère depuis le début ce dossier avec bon sens … Il est donc responsable de la mise en place du concours de sélection à cette FAE malgré l’avertissement commun lancé par les entités syndicales. Responsable de la formation d’une seule partie de ces lauréats alors que techniquement il était possible d’offrir l’instruction nécessaire à tous dans des délais acceptables. Pourquoi alors vos personnels devraient ils payer le manque d’anticipation et de lucidité dont votre DRH a fait preuve ? Pourquoi alors vos personnels devraient ils payer l’incapacité de votre DRH à gérer l’après refonte ?
Votre DRH aborde également succinctement l’avenir des personnels répondant aux critères d’avancement des mesures transitoires. Il omet de parler de ses critères de choix dans ce processus et préfère proposer l’établissement d’une liste d’aptitude en lieu et place du tableau d’avancement. Bien évidemment cela ne nous satisfait pas.
Nous sommes également surpris de voir le syndicat Avenir Secours participant de plein droit à ces discussions, alors que ce syndicat a vocation à défendre les intérêts de ses adhérents- article 3 de ses statuts. Devons nous penser être associés aux échanges lors de la mise en place de la refonte des catégories A et B ?
Au-delà de toute représentativité catégorielle, cette présence pose le doute sur la transparence et l’intégrité des décisions.
Dans l’attente de notre convocation à la réunion du 15 juin prochain,
Nous vous prions d’agréer, Monsieur Le Directeur, l’expression de notre considération distinguée.