Compte rendu du rendez vous du 5 avril 2012 avec le Directeur des Ressources Humaines et le SUDSDIS44
Le jeudi 5 avril 2012, une délégation du syndicat SUDSDIS44, composé de Christophe PAUTRAT accompagné de Romain DUTECH, a été reçu de 8h à 9h, à la direction par le Lieutenant-colonel GROS et le LCL RAISON.
Ce rendez vous nous a été accordé par le DRH et fait suite à notre mise à l’écart pour participer au dialogue respectueux et équitable souhaité par la direction entre les différents partenaires sociaux s’étant tenu lieu le mercredi 28 mars 2012 .
Après quelques poignées de mains cordiales et respectueuses, nous nous sommes installés dans le bureau du Lieutenant-colonel GROS. Il nous a fait part de son interrogation sur la présence éventuelle d’un enregistreur lors de notre entretien. Nous l’informons que nous n’en possédons pas ce jour et qu’en l’absence de bon sténographe au sein de SUD, son utilisation lors de notre précédente rencontre n’avait eu pour but que de nous permettre de rédiger au mieux notre compte rendu pour nos adhérents.
La trame de notre entretien s’articulait principalement autour du mécontentement grandissant de la direction et de certains élus sur nos propos et nos écrits, qualifiés d’irrespectueux et de discréditant. Ainsi que sur le devenir très incertain des 27 derniers présélectionnés pour accéder à la FAE de chef d’agrès incendie tout engin.
Allant droit au but, le Lieutenant-colonel GROS nous informe que Monsieur BOCHER ne voit pas d’inconvénients à nous associer au même titre que les autres partenaires, au dialogue social présent au sein du SDIS, si et seulement si, l’entité SUDSDIS 44 montre une amélioration significative dans la rédaction et la diffusion de ses propos. Il nous est reproché d’utiliser un mode de communication trop incisif et effleurant la limite de l’irrespect individuel.
Le Lieutenant-colonel GROS nous fait part aussi de son agacement face aux joutes verbales et aux maximes littéraires inappropriées, employées dans nos débats et courriers.
Puis il nous informe aussi de l’agacement du préfet qui se voit destinataire de dossiers qui devraient être traités en interne et non par sa personne. Ce dernier contactant régulièrement le président du CASDIS pour lui en informer.
Interpellé par ses propos, nous lui exposons et justifions que notre manière d’agir depuis notre création n’a pour but que de nous permettre de :
– Nous distinguer des autres entités syndicales
– Rentrer au plus vite dans le paysage très fermé des entités syndicales majoritaires dans le SDIS, qui voient d’un très mauvais œil notre genèse ainsi que l’exode de leurs adhérents.
– L’accès aux informations et aux demandes portées par les représentants du personnel à la direction et qui tardent à être communiquées ou non à tous les personnels n’appartenant pas toujours à l’étiquette syndicale majoritaire ou étant non-syndiqué.
– Et surtout de faire remonter les véritables problématiques du personnel « Homme du Rang », majoritairement présent au sein de l’administration (deux tiers de l’effectifs total des Centres d’Incendie et de Secours) qui ne sont ni représenté et ni défendu, comme il se doit, par nos représentants du personnel, élus. Ces derniers étant majoritairement sous officier, constat non désavoué par les LCL GROS et RAISON.
Nous sommes conscients qu’il est nécessaire d’évoluer, pour accéder à la table du dialogue sociale mise en place par le SDIS et pour pouvoir solutionner au mieux les incohérences administratives laissés par nos législateurs méconnaissant notre profession (jour de carence pour arrêt maladie, droit de grève, accès à la formation, avancement…), sans passer systématiquement par le Tribunal Administratif. Ce dernier ayant un coût pour l’administration et pour les contribuables que nous sommes tous.
Et dans le but d’une élection prochaine au sein des instances paritaires, qui nous amènera à la conciliation et à la négociation auprès des élus.
Nous les informons qu’il ne sera pas question pour autant de changer « notre fusil d’épaule » et que nous ne souhaitons pas devenir des gentils garçons n’allant que dans le sens du politiquement correct. Cependant le Lieutenant-colonel GROS suite à la requête formulée ci dessus ne nous demande pas de nous transformer en enfants susceptibles de recevoir une sucette en récompense de leur bonne conduite.
Pour clore cette partie, le Lieutenant-colonel GROS nous questionne sur la dite existence du fossé entre les officiers supérieurs de la direction et la cours, dont on lui a fait part. Il porte à notre connaissance que le rang d’officier supérieur commence au grade de commandant. Il insiste sur le fait que les chefs de groupement et de CIS ont pour fonction principale de relayer auprès de la direction les difficultés rencontrées par leurs personnels. En réponse, notre secrétaire général lui apporte l’information que certains de ses officiers supérieurs sont peu présents auprès de leur personnel et qu’ils portent plus d’intérêt à leur CV et à leur carrière qu’à leurs devoirs et leurs responsabilités sur leurs hommes.
La fin du rendez vous s’approchant à grand pas, Christophe a insisté pour aborder la problématique des 27 candidats à l’avancement et à l’accession à la FAE de chef d’agrès incendie tout engin. Nous avons accentué sur le fait que l’ouverture des tests de présélection en décembre dernier avait pour but de former et de nommer des sous officiers au grade de sergent aux fonctions de chef d’agrès incendie tout engin afin de palier aux 44 postes (et non 42) portant incidence sur l’engagement de certains agrès incendie dans de nombreux centres de secours et d’incendie mixtes ou professionnels du département. La liste des caporaux chefs admis à aux tests préalables à la FAE chefs d’agrès 2012 établie le 14 décembre 2011 est donc déclarative de droit à l’avancement et à la formation.
Le Lieutenant-colonel GROS nous dit avoir la volonté de former et de nommer les 27 caporaux chefs restants de façon identique aux 15 titulaires de la FAE1 de janvier 2012 et qui viennent de passer à la CAP de mars dernier. Il nous rappelle qu’il n’est pas le décisionnaire universel, qu’il ne souhaite pas être pris au mot par notre entité insistant sur le fait que le décideur n’est autre que le payeur. La décision doit être prise en symbiose avec tous les partenaires sociaux du SDIS, aux alentours du 4 mai, date ultérieure à la mise en application de la refonte de la filière. Le SUDSDIS44 n’a eu, pour le moment, accès aux propositions établies et communiqués aux différents partenaires sociaux.
Petite aparté, il a été porté à notre connaissance lors de cet entretien, un flou administratif ne permettant pas d’affirmer une équivalence totale entre le SAP3, et le SAP2/DIV2. Il apparaitrait que certains agents soient titulaires du SAP3 mais pas du DIV2. De plus la présence de 7 agents dans les 27 titulaires du DIV2 mais pas du SAP2. Actuellement les textes accessibles émanant de la refonte de la filière n’établissent pas avec certitude la possibilité de nommer tous nos collègues ayant réussi la présélection établie par le SDIS, au grade et à la fonction de chef d’agrès d’un binôme, dans le cas le plus défavorable, pour eux.
La séance devant se terminer en raison du temps impartie écoulé, nous nous sommes échangés des mots et des gestes de sympathie montrant une volonté réciproque d’écoute et d’entente.
________________________________________________________
Pour conclure, les membres du Bureau entendent le discours de la gouvernance du SDIS 44. C’est pourquoi, afin de pérenniser ces échanges avec la direction, nous avons décidés de modifier la forme de nos courriers. Néanmoins, car nous nous devons de rester fidèles à nos engagements, aux décisions prises lors de notre dernière assemblée générale, nous continuerons d’exprimer les désaccords quand ils se feront présents, sans ambages et avec toute l’honnêteté qui régit notre syndicat.
Le Secrétaire Général