Votre syndicat toujours sur le front en cette période de crise sanitaire sans précédent.
Dans la gestion quotidienne, nous avons régulièrement des échanges avec la direction sous forme de visioconférence, par exemple.
Ce fut le cas hier, pendant laquelle nous avons échangés avec le DRH, le DMO et le médecin-chef.
Ci-dessous, un compte-rendu de ce qui s’est dit …
1) Temps de travail
Actuellement, les stages et formations prévues au cours du 1er semestre ne pourront être engagés. Dans l’attente de directives de la DGSCGC, une note commune GSE et chefs des équipes spécialisées va être proposée pour poser une organisation post crise. Au second semestre, il faudra se focaliser sur les FMA permettant aux agents d’etre maintenus sur une LAO. La contrainte sera d’hamoniser avant tout les situations et d’éviter de trop grands écarts d’heures dues au service entre agents.
Notre interrogation porte toujours sur ce taux horaire, important pour certains agents, qui ne pourra pas être replacé au second semestre.
Le régime sénior n’est en théorie pas impacté par cette gestion de crise. Excepté si le chef de centre exprime une nécessité de service, auquel cas, les gardes de 24H seront rétablies le temps nécessaire.
2) Point SUAP
Certains CIS sont devenus support en matière de réassort de matériels de lutte contre le Covid-19. Malheureusement, le mail de la pharmacienne en chef a été noyé dans le flot quotidien d’informations.
Le médecin-chef a bien pris en compte notre remarque.
Les personnels engagés pour suspicion de Covid-19 n’ont généralement aucune information suite aux transports des victimes.
Le médecin-chef explique avoir engagé, dès le début, un échange avec l’ARS et les structures hospitalières pour fluidifier les échanges, mais ces dernières semblent peu réceptives à sa demande.
Nous constatons que les symptômes du Covid-19 peuvent être différents d’un individu à un autre et semblent évoluer au-cours des semaines. Les personnels engagés sont en attente d’explications plus précises.
Le médecin-chef propose un rappel des symptômes rencontrés et va créer une plate-forme sous forme de foire aux questions en ligne.
Le médecin-chef rappelle la note relative à la désinfection du VSAV et que celle-ci se fait exclusivement dans son centre de secours (plus au CH de Saint Nazaire, pour les SPV du GPT Ouest).
Le DMO explique qu’une autorisation fut donnée au SDIS 49 pour que ses VSAV, engagés pour effectuer un transport sur les structures hospitalières du département, pourront effectuer leur désinfection aux seins des CIS Ancenis et Châteaubriant. La distance entre les structures hospitalières et leurs CIS rendant la situation anxiogène pour les équipages.
Sachez que nous sommes en désaccord avec cette procédure, pour cinq raisons :
– le DMO joue sur la fibre solidarité, nous taxe d’ostracisme, insiste sur notre posture de différenciation en cette période de crise …
– la distance kilométrique anxiogène est règulièrement vécue par nombres d’équipages VSAV du département sans que cela n’ait jamais choquée personne
– la « sanctuarisation » des centres des secours du département permet, depuis le début de la crise sanitaire, de protéger les personnels, de diminuer le danger d’une contamination humaine
– les matériels consommables utilisés sont propres aux deux CIS supports alors même que la politique personnelle de chaque SDIS étant de rationaliser, protéger ses stocks ( tenues, masques, produits…)- à l’inverse les VSAV du SDIS 44 transportant sur une structure angevine n’ont, à cette heure, pas les mêmesavantages …
Le DMO n’entend pas nos arguments et ne comprend pas notre posture. La dynamique engagée continue donc sa route.
L’utilisation de la tenue T6 fait apparaître une problématique dans l’efficacité de la protection du porteur. Ainsi, la peau du SP, entre la manche et les gants, peut se retrouver dénudée.
Le médecin-chef nous confirme avoir passé commande de gants longs mais n’a aucune certitude d’être livré dans les temps.
3) Informations complémentaires
Actuellement, 38 personnels du SDIS 44 sont ou ont été atteints par les symptômes du Covid-19 :
– 36 agents en arrêt maladie
– 2 agents ont repris leurs activités
– 2 agents ont été hospitalisés dont l’un est de retour au domicile
Le pic de la pandémie est attendu entre le 10 et 15 avril dans le département.
La fiabilité des tests actuels est mise en cause. Ainsi, 30% des tests négatifs sont faussés, ce qui rend difficile la sécurité de la communication des résultats.
Nous restons mobilisés et à l’écoute de vos remontées nécessaires à l’amélioration de cette gestion de crise.
A bientôt … et prenez soins de vous.
L’Union Syndicale SUD SDIS 44 – 06.23.72.23.92