Bonjour tout le monde,
Je me devais de vous apporter une explication sur la position du syndicat quant au mouvement de colère débuté le 23 mars dernier au CIS Gouzé.
Revenons tout d’abord sur un rapide historique de la situation. Plusieurs stages de maintiens des acquis de la spécialité plonge programmés fin d’année 2013 au centre national de Marseille. Des conditions météorologiques difficiles, une structure inadaptée et un encadrement souvent inexpérimenté. De nombreux problèmes révéler dans les synthèses écrites et verbales de fin de stage. Fin novembre 2013, dernier stage, des échanges houleux entre l’officiers encadrant SDIS 44 et l’ensemble des plongeurs stagiaires présents. La décision de ne pas suivre l’ordre préparatoire de retour et départ anticipé de l’ensemble des stagiaires.
Décembre 2013, lors d’une réunion regroupant l’ensemble des plongeurs du département et la hiérarchie – DDA, CEM, DRH, CT – certains SPP se sont ouverts sur les nombreux disfonctionnements propres à l’organisation de ces stages. Fut également abordé l’avenir de la spécialité plonge ainsi que les résultats des expertises de la DGSCGC suite au drame fin 2012.
Debut février, l’ensemble des plongeurs présents à la dernière session à Marseille reçoivent l’information qu’ils sont sous le coup d’une demmande de sanction. Trois d’entre-eux se voient demandé 15 jours (pour 2) et 10 jours (pour le troisième) d’exclusion temporaire de service, avec comme motif la mise en danger d’autrui et le refus d’obéisance à l’ordre d’un supérieur.
Le 23 avril eu lieu le conseil de discipline où siégeaient : l’administration composée de 4 élus, de l’avocat du SDIS 44 et d’intervenants – DRH, CEM – et de la partie défenderesse soit les 3 plongeurs et leurs avocats ainsi que des représentants du personnel. Un magistrat animant les débats et se posant comme garant de la législation française. La décision du conseil de discipline : ne garder que la notion de refus d’un ordre, soit une sanction de 3 jours pour les 2 premiers et 1 jour pour le troisième.
Le 23 mars, un courrier à destination des 3 plongeurs les informait du maintien par le Président du CASDIS de la sanction initiale, soit 15 et 10 jours d’exclusion temporaire de service.
C’est ainsi, devant cet acharnement punitif, associé à l’ensemble des problématiques humaines supportées par les SPP depuis plusieurs années, les personnels de Gouzé ont décidé de ne plus accepter ce mépris. Le mouvement de colère est ainsi né, avec les écritures sur les véhicules, les banderolles aux façades des bâtiments, la communication par les réseaux sociaux, etc.
Une réunion d’ouverture fut organisée le 25 mars à Gouzé entre Monsieur Bocher, l’ensemble des organisations syndicales ainsi qu’une délégation de SPP de Gouzé, sans résultat, chaque partie campant sur ses positions. Depuis, alors que la direction reste absente, le mouvement de colère prend sa vitesse de croisière avec un pique attendu très prochainement.
Et SUD dans tout ceci ?
Depuis le début de la mise en place de la demande de sanction, SUD s’est investi dans l’affaire, puisque personnellement impliqué par la défense des 2 plongeurs de Gouzé adhérents.
SUD a également averti les différentes strates hiérarchiques ainsi que le Président du CASDIS des dangers d’une telle action punitive. Dangers par un mal-être des personnels concernés et de ceux gravitant dans l’environnement proche, dangers d’une « rébellion » face ce nouveau manque de respect. En vain.
SUD s’est alors montré solidaire de la colère des collègues de Gouzé, puisque légitime à ses yeux. SUD soutient ce mouvement à différents niveaux : conseil ; vecteur de communication avec la hiérarchie, les élus et la presse ; matériel ; juridique, etc.
SUD se positionne comme un éventuel médiateur mais respect le statut asyndical de ce mouvement. A ce titre, il ne peut parler et décider pour les personnels du CIS Gouzé et encore moins satisfaire les demandes de la hiérarchie concistant à « calmer les troupes » et pousser à la disparitions des divers affichages.
Ce mouvement de colère révèle un mal-être plus profond qui ne concerne pas uniquement la spécialité plonge. La politique manageriale impersonnelle et destructrice instaurée depuis environ 5 ans a atteint aujourd’hui une limite inacceptable.
Cette politique du tout répressif qui conciste à sanctionner avant toute explication … Cette politique qui fait la part belle aux pressions, au harcelement moral contre tous les personnels du SDIS 44 … Cette politique qui forme des cadres, loin des préoccupations du terrain, plus préoccupés par leur carrière que par les équipes qu’ils encadrent … Cette politique où l’individu a de moins en moins d’écoute.
SUD, par son soutien à ce mouvement, se positionne fortement contre un dialogue social virtuel, et refuse que la gestion du SDIS 44 ne soit laissée à la volonté et au bon vouloir de 3 hauts fonctionnaires.
L’avenir de tous les personnels du SDIS 44 se doit d’être la préoccupation de nos élus. Chacun à ce droit de vivre sereinement sa vie professionnelle. Je reste personnellement attentif au bien être de l’ensemble des personnels du SDIS 44, solidaire de leurs difficultés et prendrais position dès que la situation le nécessitera.
Christophe PAUTRAT