C’est la saison des courriers, voici un nouvel envoi au directeur du sdis 44:
Nantes, le 18 octobre 2012
Monsieur Le Directeur,
Nous attirons aujourd’hui votre attention sur deux problématiques relatives à l’évaluation de la condition physique de vos personnels sapeurs-pompiers et au suivi de leur condition physique, ainsi qu’à l’implication du représentant du 3SM au Groupement de Nantes.
En premier lieu, la mise en place des tests annuels supposés évaluer la capacité de tous les sapeurs-pompiers œuvrant au sein du SDIS 44. Il nous semblait que cette évaluation était rendue obligatoire par l’article 11 du règlement intérieur du corps départemental « chaque sapeur pompier effectue tous les ans les épreuves et les tests (…) au maintien de la condition physique ». Or, contrairement à la note N°2011-002 où vous vous positionnez clairement « Je vous rappelle donc l’obligation pour chaque sapeur pompier de participer, sous réserve de l’aptitude médical, à ces épreuves. », un pourcentage fort élevé de vos personnels ne participe jamais à cette obligation. Sont-ils frappés d’inaptitudes médicales ponctuelles ? Cette évaluation n’est-elle qu’un « gadget » ?
Continuons avec l’exploitation des résultats de ces tests. La finalité d’un tel processus voudrait une analyse fine des éventuels échecs afin de mettre en place les mesures d’accompagnement nécessaires (notes nationales et départementales). Le service du 3SM étant l’interlocuteur privilégié pour valider, en lien avec les correspondants sport des centres de secours, un processus de remise en forme de l’agent. Pourtant, il semble malheureusement que ces résultats ont vocation à terminer leurs jours dans un carton. Les exemples de niveaux inférieurs au minima non gérés préventivement sont plus qu’éloquent.
En second lieu, l’implication du nouveau médecin référent du groupement de Nantes. Ainsi, depuis peu, il est refusé à certains de vos personnels sapeurs pompiers l’établissement de certificats médicaux, en dehors de la visite annuelle obligatoire. Rappelons que l’ancien responsable médical répondait favorablement aux sollicitations des agents. Lorsque l’on interroge ce nouveau cadre, les arguments varient selon l’interlocuteur présent et/ou l’argumentaire présenté. Les réponses oscillent entre l’interdiction du législateur d’autoriser un médecin du travail à se positionner ; la concurrence déloyale avec la médecine générale ; la charge de travail trop importante …
Bien évidemment, le panel « d’excuses » fourni ne peut nous satisfaire, sachant que nous pouvons nous aussi apporter en contrepartie un argumentaire bien ficelé.
Et que dire des échanges entre ce nouveau cadre du 3SM et vos agents. Plus enclin à « pester » sur son nouveau poste (parachutage à ce poste vécu comme une sanction) et sa très grosse charge de travail, qu’à engager une vraie relation professionnelle ouverte, votre cadre cumul les situations conflictuelles. Que cela soit en tant qu’intervenante lors de formations ou plus récemment en interpelant maladroitement une intervenante extérieure devant nombres de témoins, votre médecin de groupement creuse un fossé de plus en plus profond entre deux entités pourtant indissociables dans la gestion du secours à personne.
Parce que nous ne pouvons plus être spectateurs de ces conflits journaliers, ces incompréhensions, ces échanges verbaux inquisiteurs ; parce que nous ne pouvons accepter que ses insatisfactions personnelles perturbent les relations communautaires,
Nous vous demandons, Monsieur Le Directeur, d’être l’interlocuteur des sapeurs-pompiers du Groupement de Nantes auprès de votre cadre du 3SM.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur Le Directeur, l’expression de notre considération distinguée.