Sud Sdis National a reçu une lettre d’un adhérant d’avenir secours qui leur demande d’intervenir auprès du Ministre de l’intérieur. Celui-ci est un lieutenant ayant échoué au concours de Capitaine. Voici sa lettre:
“Messieurs les Membres du Comité Exécutif des Syndicats de SPP,
Je sais que les problèmes liés aux résultats du concours de capitaine gênent vos négociations nationales.
Je sais aussi que la catégorie officier est une catégorie délaissée par les syndicats.
Toutefois, je tenais à vous signifier ceci :
Toute discrimination et injustice doivent être défendu pour le bien de tous.
Lors de ce concours, 600 candidats n’avaient strictement aucune chance de devenir capitaine puisque le critère retenu était de détenir un bac+3 comme le précisait la circulaire 2013. Toutefois, les décrets régissant l’organisation du concours ne parle pas de ce critère : avoir 3 ans d’ancienneté dans le grade de lieutenant !
Avenir secours répond à ses membres qui démissionnent en masse : vous n’aviez qu’à faire une VAE !
Les résultats sont incroyables :
80% de réussite pour les lieutenants issus du concours externe (candidats de 25 à 35 ans)
18% de réussite pour les lieutenants issus du concours interne (candidats de 30 à 45 ans)
2% de réussite pour les lieutenants issus de l’examen professionnel (et c’est un représentant d’avenir secours)(candidats de plus de 50 ans)
Au nom de l’égalité des chances, je vous prie, Messieurs, de ne pas étouffer cette affaire. La compétence n’a jamais été prise en compte, c’est un réel danger pour notre profession. Détenir un bac+3 n’a jamais été un gage de compétence ni d’intelligence. C’est un gage d’instruction qui ne vaut pas réussite !
Au nom de la non-discrimination, pour que les plus âgés ne soient pas éliminés parce qu’ils sont vieux et pour que leurs expériences servent aux jeunes ; les vieux de plus de 45 ans ont à peine 2% de lauréats alors qu’ils étaient les plus nombreux.
En nommant des capitaines très jeunes, cela va engendrer la création d’un grade de général. Ne voyez que là des intérêts personnels mais certainement pas l’intérêt pour notre profession.
Avenir secours était présent dans tous les jurys et a imposé à la DGSCGC certaines personnes.
Mes propositions :
Je préconise que l’organisation de ces concours soit dirigée par une entité neutre : le CNFPT !
Je préconise qu’on se penche réellement sur l’organisation de ce concours en mettant en place des critères de compétence et non de diplôme ! Un concours avec une épreuve écrite avec des noms cachetés afin de ne pas laisser Avenir secours diriger la DGSCGC en imposant ses jurys et …ses lauréats.
De plus cela permettrait à chacun d’avoir sa chance. Mettez-y des questions de niveau bac+5 si vous voulez mais autorisez les plus vieux à y répondre. Vous serez peut être surpris de voir qu’ils ne sont pas si incultes !”
Pour le moment seule la cgt a répondu à cette lettre, http://www.cgtdessdis.com/portail/modules.php?name=News&file=article&sid=550.
Ca bouge donc sur la toile des mécontents… Voici d’ailleurs un article tiré d’un site où se regroupe les mécontents de notre refonte de la filière qui nous fait tant de mal.
“Filière sapeur-pompier professionnel : une réforme gâchée
— February 20, 2013
2002 a connu la première refonte de nos statuts de 1990. Si elle a permis quelques avancées, elle a également créé de nombreuses incohérences qui ont, en moins de 10 ans, déstructuré notre organisation. L’urgence à y remettre de l’ordre a été constatée par toutes les parties (syndicats, associations, institutions). En 2009, des travaux issus d’une formation spécialisée du CSFPT ont donné des pistes pour rénover notre filière. Malheureusement, rien n’en est ressorti, le chantier a été abandonné. 3 ans d’attente pour qu’enfin soit publiés des décrets et arrêtés, après de sombres et étranges négociations auxquelles tous ne semblent pas avoir été conviés, comme toute bonne démocratie le demanderait. Une réforme de la filière arrivant avec le printemps 2012, annoncée comme une avancée sociale forte. Qu’en est-il près de 12 mois après ? Pas grand chose, pour s’en assurer, il suffit de lire les communications des organisations syndicales porteuses du projet et signataires du protocole, notamment une carte montrant la France arborer diverses couleurs. Le vert signale les 18 départements où cette réforme se met convenablement en place : 18 seulement sur 101 SDIS ! Rajoutons les 12 départements jaunis, connaissant une application en cours (mais bonne ou mauvaise ?!), nous arrivons, avec peine, à 30 SDIS soit moins du tiers des SDIS de France.
Nous retiendrons que 81 SDIS se retrouvent dans une situation inconfortable, enfin, les sapeurs-pompiers professionnels sont ainsi lésés. Pourtant lors de la signature du protocole en septembre 2011, le regroupement d’organisations syndicales et d’une association nous promettait que la nouvelle filière permettrait :
– de reconnaître la place et les responsabilités des sapeurs-pompiers de tout grade : nous sommes bien loin de cette reconnaissance puisque aujourd’hui c’est tout le contraire : perte de responsabilité et des primes afférentes pour des caporaux, des caporaux-chefs (nouveau grade), des sergents, des adjudants, des lieutenants, bien que ces derniers aient été bien servis par leurs nouvelles grilles indiciaires, cependant force est de constater qu’ils devront se contenter de cela car l’accès à la catégorie A semble réservé à une élite. Le message est clair : anciens majors, vous n’avez jamais été reconnus comme des officiers, nouveaux lieutenants, ne vous attendez pas à un autre traitement !
– disposer de réelles perspectives de carrière en améliorant leur déroulement : même constat, comment vendre cette idée alors que les quotas sont atteints ou le seront avec cette réforme ? Il n’existe AUCUNE amélioration du déroulé de carrière, il était bloqué et il va le rester pour longtemps au regard de la pyramide des âges des sous-officiers et lieutenants actuels.
– renforcer la complémentarité entre les sapeurs-pompiers : comprenez chers collègues, que les sapeurs-pompiers volontaires ne connaitront pas une application identique, il y a fort à parier qu’ils conserveront le chef d’agrès incendie pour les sergents, fonction perdue pour les sergents de SPP.
– améliorer le pouvoir d’achat : pour certains, c’est sans aucun doute une amélioration de leur traitement, mais que dire pour la catégorie C qui verra des primes diminuer après la fin des mesures transitoires puisque de nombreux SPP ne pourront pas accéder au grade correspondant à la fonction détenue avant la réforme. La circulaire démontre cette grave erreur contenue et permise par les textes puisqu’elle vient pleurer auprès des SDIS d’utiliser tous les moyens réglementaires pour compenser cette perte.
Et ce regroupement syndicalo-associatif de conclure un document de propagande que cette nouvelle filière ouvre à chaque SPP de nouvelles perspectives pour valoriser ou donner un nouvel élan à sa carrière.
Triste constat à ce jour, car il en est tout autrement. A qui la faute ? Une part nous revient à nous sapeurs pompiers professionnels de France pour n’avoir pas réagi lorsque certains syndicats mettaient le doigt sur des risques actuellement avérés.
Nous avons été trahis par ces représentants du personnel, car ils représentent tous les agents des SDIS de France et non uniquement leurs adhérents. Des adhérents qui se doivent s’interroger sur les intérêts véritablement défendus par ces organisations.
Les élections professionnelles de 2014 approchent, ne nous trompons pas dans nos votes car les forces doivent s’inverser pour que notre profession puisse trouver un élan cohérent sans laisser de côté la reconnaissance indispensable.” (tiré de http://lesdecusdelafilierepompier.wordpress.com/)
il va me faire chialer tellement c’est triste !!!
On ne peu pas gagner à chaque fois, enfin j’me comprends….